Un Colombien en France

À mon arrivée à Rennes le climat était beau, le soleil était levé depuis sept heures du matin. Je me promenais dans le centre  ville, les femmes étaient habillées avec des vêtements aux couleurs de l'été, je me sentais super bien !
 Ma famille d’accueil est très hospitalière, j'ai appris à manger du fromage avec du pain et à boire modérément le vin qu'ils me servaient, et je dis modérément parce qu'il était si délicieux, que j’aurais pu en boire une demi bouteille sans même le remarquer.

Cependant, après une semaine, quelque chose commençait à changer, et ce n'était pas seulement le climat, je sentais à ce moment-là que j’avais besoin de prendre quelque chose qui se trouvait dans ma valise. Je me sentais étrange, j’écoutais de la musique mais je ne me sentais pas pareil qu’avant, je mangeais des galettes saucisse mais je sentais qu’il me manquait quelque chose.

La « Casa Latina  »

Un jour, je marchais tranquillement place du Parlement, quand j'ai vu au fond de la place une grande maison avec une architecture ancienne. Je me suis arrêté pour l'admirer un instant, puis j’ai vu que j’étais rue St. Georges. Je me suis engagé dans cette rue, jusqu'à ce que j’aperçoive un écriteau de couleur vert olive : « Casa Latina ». Ce qui a tout de suite attiré mon attention ça a été la musique,  un  boléro (un genre de musique américaine) qui parlait du pays que l'auteur de la chanson avait quitté. Cela m’a fait penser à ma famille et aux désirs que j’avais de la revoir. Cristina, la patronne, une sympathique Colombienne qui réside à Rennes depuis plus de vingt ans, m'a invité avec un grand sourire à la suivre dans le restaurant. Elle m'a expliqué en français le plat du jour, et après avoir remarqué mon accent nous avons rigolé et parlé en Espagnol. J'ai mangé un plat originaire d'Argentine qui s’appelait « CHURRASCO ARGENTINO », qui se compose d’une entrecôte cuite selon la préférence du client, mais le plus délicieux pour moi était l'avocat qui  fond dans la bouche, cela m'a rappelé mon pays. Après avoir dit à Cristina que sa cuisine était très bonne, elle m'a expliqué que les ingrédients des plats provenaient de tout le continent Américain.
Dans mon pays il est habituel que les samedis, après une semaine de travail acharné, on sorte pour danser avec ses amis ou avec sa fiancée, simplement pour le plaisir de danser et d'écouter de la musique.  Cristina m’a dit que dans la Rue de la Soif, se trouvait Le Latino, un bar agréable où on pouvait jouir d'une bonne musique.
Le jour même, après avoir rassasié mon appétit d’Américain, je suis sorti pour faire la fête. Direction le Latino.

Le Latino

J’ai découvert un bar accueillant, où ils m'ont reçu avec un grand sourire, et ont montré beaucoup de gentillesse envers moi, ce qui est une caractéristique de ma culture. Ensuite, je me suis intéressé aux boissons qui se trouvaient là.  En vérité, je ne connaissais pas les traditions des Bretons et, à ma grande surprise, le premier verre de cidre qui m'a été offert à Rennes je l’ai bu en écoutant du reggaetón. J'ai pensé que revenir au Latino était une opportunité agréable de trouver des gens qui comprenaient mes coutumes et qui parlaient la même langue que moi, mais j’ai découvert beaucoup plus que ça : non seulement l'espagnol se parlait ici mais la grande majorité des clients étaient des Français qui voulaient passer une nuit agréable, en écoutant de la musique joyeuse et en dégustant toutes sortes de boissons, que nous produisons en Colombie mais qu’on trouve ici en France. Cette nuit a été fantastique :  non seulement j’ai gouté le cidre, mais j’ai aussi appris, à ma surprise, que le pastis se remuait dans l’eau avant de le boire, et non comme je le prenais jusqu’à présent, c'est-à-dire sans eau. J’ai essayé le mojito, et le « Ron Viejo de Caldas » (boisson Colombienne), j’ai aussi vu l'habilité du barman lorsqu’il faisait différents Cocktails Shooteurs.

Fier d’être Américain

La musique était très joyeuse, je me sentais fière d’être Américain ! Il y avait des gens qui étaient intéressés pour danser une salsa, et je leur apprenais.   
 Après avoir dansé quelques heures je sentais que j’avais besoin de me reposer et de prendre un peu l’air, par conséquent je suis sorti à la terrasse du bar, là-bas j’ai trouvé une grande quantité de gens avec qui j'ai pratiqué mon Français, gentiment nous avons discuté un peu sur le climat et la politique du pays.  
 Cette après-midi j'ai conclu qu'être Américain, et spécialement Colombien à Rennes, était une bonne opportunité d'apporter le goût de notre nourriture et la joie de nos chansons dans une ville qui accueille des touristes et des étrangers, et qui nous fait connaître le meilleur des boissons françaises et des coutumes autour de l'amitié.

Lenin