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Journal du Cirefe : le blog
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25 janvier 2012

Visite d'une autre planète !

 

Olga Kukharenko est la responsable de publication d’un autre journal francophone, le « Salut ! ça va ? »
La rédaction de Planète Cirefe vous invite à découvrir les secrets de cette "planète" amie.

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Pouvez vous vous présentez en quelques mots ?
Olga Kukharenko : Je suis enseignante de français à l'Université pédagogique de Blagovechtchensk. J'y travaille aussi comme responsable du Centre de ressources en français, et je viens d’être élue Présidente de l'Association des enseignants de français de la région Amourskaya en Russie extrême-orientale.
C'est à l’université que j'ai fait mes premiers pas en français, à l'age de 17 ans. Depuis, cette belle langue et tout ce qui est lié avec elle, remplit pleinement ma vie.  Vous savez, comme on dit entre  collègues, la langue française en Russie a un charme magique et l'effet qu'elle produit chez ceux qui l’apprennent est difficile à expliquer. Il y a deux extrémités lorsqu'on rencontre la langue française : soit on reste assez indifférent et on continue de l'étudier par l'obligation sans trop s'y impliquer, soit on y consacre toute la vie ! Comme vous pouvez le deviner, je fais partie des amateurs fous de votre langue et votre culture !
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l'université de Blagovechtchensk pour laquelle vous travaillez ?
Notre Université n'est pas très grande, comme on dit chez vous, elle est de taille humaine. Cette année on est passé au système LMD, avant il fallait étudier 5 ans pour obtenir un diplôme de spécialiste. On forme des professeurs des écoles de toutes les disciplines : mathématiques, histoire, géographie, chimie, langues étrangères, psychologie, etc.. Tous les ans, une vingtaine de jeunes professeurs de français (et d’anglais : ils étudient deux langues) commencent leur carrière professionnelle.


Quelle est la situation de la francophonie en Russie ?
Bien que le français cède toujours la primauté à l’anglais je crois que la francophonie en Russie grandit et se développe toujours. A Blagovechtchensk il y a de plus en plus d'amateurs de français. Certes, le nombre est moins grand qu'à l'ouest du pays où le débouché professionnel avec le français est beaucoup plus important, mais la tendance est pareille pour toutes les régions de la Russie, je trouve que l'attrait pour la langue française est en augmentation. Le mérite  tient sûrement à l'activité dynamique de l'équipe du SCAC de l'Ambassade de France en Russie. Il nous propose un large éventail de programmes éducatifs et culturels, événements, projets à monter et réaliser, bourses, concours de langues, festivals de chansons et de théâtre francophones, etc. Nous, élèves et étudiants, voient de réelles possibilités d'étudier en France ! De l'autre côté c'est le développement (économique, politique, social, etc) de la Russie et son ouverture aux autres pays et la multiplication des échanges de toutes sortes avec la France qui fait que le français devient de plus en plus étudié par les Russes.
Comment est né le projet de "Salut! ça va"?
Notre journal a été crée il y a sept ans, en décembre 2004, par une étudiante de première année de notre département de français, Irina Kornéeva, qui pour l'instant continue son chemin de professionnalisation en journalisme en France, à l'Université de Bourgogne. Au départ,  l'objectif du journal était de réunir sur ses pages des francophones russes, pour qu'ils parlent de leur vie en lien avec le français : voyages, événements culturels et éducatifs, divers expériences francophones, etc.
Au cours des années, le journal a beaucoup grandi et s’est développé, de huit à vingt-quatre pages en réunissant des articles de tous les genres. Il s'est embelli, en plus. Mais le principe reste le même : chaque auteur qui écrit pour nous met dans son article une partie de son âme. C'est pour ça que souvent nos articles sont pleins d'émotions.
Ainsi, au cours des années les francophiles d’une vingtaine de villes de Russie, de Sakhaline à Kaliningrad, ont participé à divers numéros. Des passionnés de langue et de culture française d’Égypte, du Mexique, du Brésil, de Pologne, de Finlande, du Canada, des États-Unis, et, bien sûr, de France, tout en appréciant le travail effectué, ont voulu s’associer à notre projet. Notre journal est ainsi devenu le porte-voix de l’Association des enseignants de français de la région Amourskaya ainsi que de l’Alliance Française de Vladivostok. En 2010 nous avons eu l'opportunité d'une belle rencontre avec le géant des médias francophones car il est lu aux quatre coins du monde: "Le français dans le monde"!  Aucun d'entre nous ne s'était imaginé que le FDLM parlerait un jour de notre petit "Salut!".


Comment fonctionne le journal ?
Un petit groupe de la rédaction composé plutôt d’enseignants de notre université coordonne la publication du journal. Nous essayons de choisir un thème général pour chaque numéro, mais il n’est toujours pas possible que tous les articles soient consacrés à une seule thématique. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes toujours en contact avec de nombreux francophones en Russie et des amis et collègues en France, et très souvent ils nous écrivent en proposant leur contribution au journal. Nous préférons ne pas dicter des conditions strictes à nos auteurs et les limiter à des cadres précis, parce que nous croyons qu’il est difficile de créer sur une commande. Nous acceptons à la publication de tous les articles que nous recevons. Les textes des auteurs russes sont soumis à la rédaction de notre collègues française – professeur de FLE à Valence, Laetitia Giorgis. Lorsque tout le numéro est mis en page par notre désigner Denis Zheleznyak, il passe à la relecture finale de ma collègue Mme Tatiana Kargina dont les yeux sont capables de ne pas rater les moindres fautes d’orthographe. L’impression du journal est financée par l’université, les frais de la mise en page et la promotion du journal sont remboursés par l’Ambassade de France et l’Alliance française de Vladivostok. Ceux qui créent des projets volontaires de journaux comme le nôtre savent bien combien il y a de travail derrière chaque bel ouvrage qui sort au final !

Questions de Planète Cirefe

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