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Journal du Cirefe : le blog
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5 janvier 2012

Sébastien Cordier, animateur de l'atelier journal

Vous êtes l’animateur de l’atelier du journal des étudiants  Planète CIREFE, pourriez-vous parler un peu votre travail ?

Il y a deux ans, la direction du CIREFE a souhaité relancer l’atelier journal qui s’était interrompu. J’avais acquis une certaine expérience en la matière en accompagnant de nombreux projets de journaux avec des collégiens ou des lycéens et cela m’intéressait de poursuivre avec des étudiants. Ma candidature a été retenue et j’ai pris en charge cet atelier en septembre 2009. Le « contrat » consistait à dynamiser le journal et à sortir deux numéros par semestre.

 

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 Pourriez-vous raconter le processus  de publication du journal ?

Le principe de base, c’est d’assurer la continuité éditoriale et formelle du journal  tout en composant avec les changements d’équipe de rédacteurs inévitable à chaque nouveau semestre. D’où l’importance d’avoir défini, il y a deux ans, la ligne éditoriale du journal qui tient en quelques mots : Planète Cirefe c’est  avant tout ce regard très spécifique qu’ont les étudiants étrangers vivant en France sur leur environnement (le CIREFE, la ville de Rennes, la Bretagne…). Mais ce journal est également un lieu de partage : regards sur leur pays, ou sur les cultures qu’ils croisent. J’aime l’idée que ce journal, aussi modeste soit-il, puisse jouer un rôle de lien, comme un trait d’union entre les différents membres de la communauté du CIREFE.

Une fois cette ligne éditoriale définie, ceux qui font le journal, qui en choisissent les contenus, qui rédigent les articles, ce sont les étudiants de l’atelier. En début d’année, nous échangeons sur les envies de chacun qui sont très diverses : écrire des billets d’humeur, réaliser des interviews, parler de la France ou de son pays…. Chacun est libre d’apporter ses idées. La direction du CIREFE nous laisse la plus grande liberté qui soit.

Ensuite, le journal se construit comme un puzzle, pièce par pièce. Plusieurs questions se posent : l’ensemble des rubriques constituent-elles un ensemble harmonieux (équilibre entre les interviews et les reportages, entre les papiers légers et les sérieux, entre les infos portant sur le CIREFE et le reste…) ? Combien de pages comportera ce numéro ? 8 ou 12 pages ? Au final, le journal doit être intéressant de par son contenu mais aussi un objet plaisant à feuilleter où les aspects graphiques et humoristiques ne doivent pas être négligés.

Quelle partie est la plus difficile pour réaliser le journal ?

D’abord, composer avec de grandes disparités de niveau. Viennent à cet atelier des étudiants qui maîtrisent déjà très bien le français et d’autres qui souhaitent faire des progrès car  tout débutants.

Pour les interviews, il faut s’assurer que les propos de la personnes interviewée n’ont pas été compris de travers.

 Sinon,  il faut veiller à tenir les délais. Un  journal réussi est celui qui sort à temps.  On a six rendez-vous pour réaliser chaque numéro  et comme pour les autres ateliers, on est attendus en fin d’année !

 Quel(s) sujet(s) vous  intéressent le plus ?

Le contenu du journal évolue au gré des changement d’équipe et c’est toujours réjouissant de constater la diversité des sujets retenus. Plus que les sujets ce sont des genres journalistiques que j’aime voir dans un journal comme le nôtre : coups de gueule, reportage, interviews. Des genres qui impliquent et engagent l’étudiant.

 En dehors du journal, êtes-vous chargé de cours à l’université ?

Non, je ne travaille pas à l’université mais depuis plusieurs année pour le CLEMI qui est une antenne de l’éducation nationale chargée de l’éducation aux médias auprès des plus jeunes jusqu’à l’université.

 Quelle est l’histoire la plus amusante qui vous soit arrivée au CIREFE ?

Je propose toujours deux visites de médias professionnels dans le cadre de cet atelier. L’une à Ouest France en soirée et l’autre à TV 35. Il y a deux ans, lors de la visite à Ouest France, j’ai perdu une étudiante chinoise. On a fini par la retrouver au milieu des rotativistes (les techniciens chargés de l’impression du journal) qui se demandaient qui était donc cette demoiselle perdue au milieu des machines et qui ne parlait presque pas un mot de français.

Sinon, je ris beaucoup avec les étudiants surtout lorsqu’il y a des malentendus linguistiques. Comme dans notre roman photo ; sauf que le plus souvent c’est moi qui suis « lost in translation ».

 Est-ce que vous vous réjouissez de ce travail ?

Oui. C’est très gratifiant et plaisant de travailler avec ces élèves exceptionnels que sont les étudiants étrangers.

 Quelle est votre aspiration pour des journaux à l’avenir ?

Le Planète CIREFE a pour vocation de faire le lien entre les gens. Il y a tellement de personnes autour de nous qui ont des parcours étonnants, des passions incroyables, des regards singuliers sur la société que ce n’est pas la matière qui manque. Il faut juste les trouver et faire en sorte qu’ils se sentent suffisamment en confiance pour s’exprimer. Je voudrais donc rassurer les étudiants qui seraient tentés mais hésiteraient encore à nous rejoindre : venez, vous serez les bienvenus quel que soit votre niveau de langue. Il y a de la place pour tous sur notre petite Planète.

 

Questions et photo : Ruiyu

 

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